Lettre du Collectif stop5G.be |
- Recours en annulation du décret 5G (communiqué du 21 avril)
- Autres recours et appel à dons
- Lectures :
- Appel nordique pour l’arrêt du déploiement de la 5G
- La distance est votre amie (mais moins que la sobriété)
Pour faciliter le déploiement de la 5G et comme annoncé dans un communiqué[1] par le ministre-président de la Région de Wallonie, Elio Di Rupo, le parlement wallon a voté sans état d’âme un décret[2] qui réduit encore un peu plus la faible protection dont les citoyens disposaient contre les effets délétères des rayonnements micro-ondes de la téléphonie mobile. À titre d’exemple de ce que permet cette nouvelle « norme de protection », un opérateur qui voudrait installer une antenne 5G ou autre sur un nouveau site pourrait émettre avec une puissance telle que la population riveraine subirait un rayonnement dix fois plus intense que ce qui était autorisé avec la norme précédente[3].
Cela fait plus de 60 ans que des scientifiques et des médecins s’inquiètent des effets des rayonnements micro-ondes comme en témoigne un colloque tenu en 1957 à Washington[4].
Depuis plus de 20 ans, les appels nationaux et internationaux se succèdent pour un abaissement des limites de puissance d’émission autorisées et la constitution d’organismes de régulation qui soient indépendants de l’industrie et réellement au service de la santé publique. Entre de nombreux autres appels, plus de 400 scientifiques et médecins ont signé le « 5G APPEAL » initié en 2017 et par lequel ils « demandent un moratoire sur le déploiement de la 5G. La 5G augmentera considérablement l’exposition aux rayonnements micro-ondes, dont il a été prouvé qu’ils sont nocifs pour l’homme et l’environnement »[5].
Très récemment, neuf experts de la pollution électromagnétique des pays nordiques ont publié un article dans les « Annals of Clinical and Medical Case Reports » par lequel ils demandent l’arrêt du déploiement de la 5G et un cadre réglementaire plus strict sur les rayonnements micro-ondes des technologies sans fil.[6] Ils mentionnent deux des toutes premières études sur l’impact de la 5G. L’une d’entre elles a montré qu’une antenne 5G a « provoqué une augmentation extrême du rayonnement micro-ondes dans un appartement. En l’espace de quelques jours, les résidents ont souffert des symptômes typiques de l’exposition aux micro-ondes : troubles graves du sommeil, vertiges, problèmes de peau, difficultés de concentration, acouphènes, troubles de la mémoire à court terme, confusion, fatigue, tendance à la dépression, symptômes cardiaques et pulmonaires, palpitations cardiaques et sensation de lourdeur dans la poitrine ».
Face à l’indigence intellectuelle et morale ainsi qu’au mépris du gouvernement et du parlement wallon[7] pour la santé des citoyens et son déni des conséquences écologiques du déploiement de la 5G en matière de consommation d’énergie, de dérèglement du climat et d’extraction de ressources non renouvelables, le Collectif stop5G.be a mandaté son avocat pour déposer un recours en annulation du décret.
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[1] Le communiqué de presse du 21 avril 2022 : https://dirupo.wallonie.be/home/presse--actualites/communiques-de-presse1/presses/plan-de-relance--vers-un-deploiement-encadre-de-la-5g-en-wallonie.html
[2] Le décret 5G voté le 7 décembre 2022 : https://stop5g.be/fr/doc/BE/RW/decret5G-2022/Moniteur_Decret-5G_16dec2022.pdf.
[3] Exactement 9,4 fois plus intense : la densité de puissance autorisée par antenne passant de 23,9 mW/m2 (3 V/m) à 224,5 mW/m2 (9,2 V/m).
[4] Proceedings of tri-service conference on biological hazards of microwave radiation, 15-16 july 1957. Pattishall, Evan G. George Washington Univ, 1958. https://archive.org/details/DTIC_AD0115603. Pour d’autres informations similaires, voir la Réponse à l’enquête publique à propos de l’augmentation de la limite de protection contre les radiations électromagnétiques de 6 à 14,5 V/m en Région bruxelloise, https://www.stop5g.be/fr/htm/Reponse-enquete-5G-Bruxelles_aout22.htm.
[6] La traduction en français de cet article : https://electrosmog.be/doc/sc/div/Hardell-et-autres_Appel-nordique_mars2023.pdf
[7] Dans son communiqué annonçant le décret, le ministre-président ose se prévaloir du principe de précaution : « Le Gouvernement wallon franchit une nouvelle étape dans le déploiement encadré de la 5G en Wallonie, dans le respect du principe de précaution… ».
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Pour d’autres informations à propos de ce décret, voir notre précédente lettre (12 février 2023).
Nous disposons du nécessaire pour faire face aux dépenses concernant le recours en annulation du décret wallon et aux autres recours déjà engagés (voir notre document des recours entrepris et potentiels : stop5G.be/fr/docu/collectif/Recours_Description_Prevision-financiere.pdf). Merci à tous les donateurs sans lesquels rien de tout ceci n’aurait été possible.
Cependant, nous sommes dans l’attente de la publication au Moniteur de l’ordonnance 5G de la Région bruxelloise contre laquelle nous déposerions un recours en annulation similaire au recours contre le décret wallon. Pour ce faire nous avons de nouveau besoin de votre soutien :
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Appel nordique pour l’arrêt du déploiement de la 5G
Neufs experts indépendants du nord de l’Europe viennent de publier un article relu par des pairs dans les Annals of Clinical and Medical Case Reports. Ils affirment que les normes de protection actuelles procèdent d’une approche complètement dépassée et d’une fausse science. Elles ne protègent aucunement contre toute une série d’effets néfastes et de pathologies, telles que le cancer, les lésions de l’ADN, le stress oxydant et les effets neurologiques. « Le fait d’imposer ces rayonnements nocifs à des personnes dans leur propre maison sans leur consentement éclairé doit être considéré comme une violation des droits humains. Il est urgent de mettre en place un cadre réglementaire plus strict pour les rayonnements micro-ondes des technologies sans fil. En attendant, le déploiement de la 5G doit être arrêté ».
Lire cet article traduit et annoté par le Collectif stop5G.be : https://electrosmog.be/doc/sc/div/Hardell-et-autres_Appel-nordique_mars2023.pdf
La distance est votre amie (mais moins que la sobriété)retour au sommaire
L’image ci-dessous est extraite d’un article publié par Paul Héroux et douze autres scientifiques indépendants, « Cell Phone Radiation Exposure Limits and Engineering Solutions »[1] (International Journal of Environmental Research and Public Health, avril 2023). Elle montre la répartition de l’énergie irradiée par un téléphone selon la distance, entre la tête de l’utilisateur, sa main et ce qu’il reste pour la communication elle-même. Sans surprise, éloigner le téléphone de 6 cm suffit déjà pour réduire notablement le champ électromagnétique (CEM) absorbé par la tête (l’intensité d’un CEM diminuant rapidement avec la distance[2]). Ce n’est évidemment pas le cas de la main qui tient le téléphone. Éloigner le téléphone de la tête, par exemple au moyen d’une oreillette filaire ou à tube d’air, sera donc une bonne mesure au regard de l’intensité du CEM atteignant le cerveau. Toutefois ce ne sera pas le cas pour une protection maximale, sans compter que la science des toxiques réserve des surprises.
D’une part, comme indiqué dans l’article précédent, les normes de protection sont tout à fait inadéquates. Par exemple, il y a plus de 20 ans, Leif Salford et son équipe de chercheurs de l’université de Lund (Suède) ont montré que l’ouverture de la barrière hématoencéphalique (BHE[3]) était maximale pour des valeurs du débit d’absorption spécifique (DAS) inférieures à 1 mW/kg, soit 2000 fois moins que le DAS autorisé dans l’UE (2 W/kg pour la tête ou le tronc).
D’autre part, ces scientifiques ont aussi montré que l’ouverture de la BHE était plus importante pour des valeurs du DAS inférieures à 1 mW/kg que pour des valeurs d’intensité plus élevées. Ce qui veut dire, sous l’angle de la BHE du moins, que votre voisin de table pourrait plus souffrir de votre smartphone que vous-même. De même votre vis-à-vis dans un train ou votre bébé dans sa poussette (qui est aussi plus sensible du fait de la petite taille de son crâne, de la moindre épaisseur de ses os et de la proportion plus importante d’eau dans son organisme). Cependant rien n’est simple en la matière, car cet effet peut varier en fonction des caractéristiques du CEM, comme la fréquence et la technique de transmission utilisée (2G ou 5G par exemple).
Vous trouverez des articles scientifiques de Leif Salford et d’Allan Frey sur la BHE dans ce dossier (en anglais) : https://electrosmog.be/doc/sc/cerveau/. En 1974, Allan Frey a été le premier à avoir montré l’effet des micro-ondes sur la BHE. Dans une interview également disponible dans ce dossier, il explique comment l’armée étasunienne a discrédité sa recherche et l’a fait tomber dans l’oubli.
___[1] https://www.mdpi.com/1660-4601/20/7/5398
[2] Avec le carré de la distance.
[3] La BHE protège notre cerveau en faisant barrière à l’intrusion de molécules indésirables pour son intégrité. Tout le système nerveux central est ainsi isolé du reste de l'organisme.
Bien cordialement,
Pour le comité de coordination du Collectif stop5G.be,
Francis Leboutte
– Les associations membres du Collectif stop5G.be
– www.stop5G.be
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Les archives de cette lettre : stop5g.be/fr/lettre
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