Lettre du Collectif stop5G.be |
Sommaire
- Recours en justice
- 5G, quelle démocratie ?
- Initiative Citoyenne Européenne (ICE) à propos de la 5
Vous savez déjà que nous envisageons de déposer cinq recours en justice pour nous opposer au déploiement de la 5G et que nous avons lancé un appel à dons pour ce faire, comme précisé dans notre lettre du 16 janvier (détail des recours possibles, prévision et bilan financiers – voir www.stop5g.be/fr/lettre/20220116.htm). Le solde de notre compte s’élève maintenant à 9 121 € ce qui nous permettrait d’envisager deux recours tout au plus.
C’est pourquoi nous vous sollicitons à nouveau et nous vous faisons une suggestion pour alerter vos proches, vos connaissances et vos réseaux. À cette fin nous pouvons vous envoyer par la poste le flyer du Collectif dans lequel sera inséré l’appel à don : il vous suffit d’envoyer un courriel à autocollant@stop5G.be en précisant le nombre d’exemplaires souhaités et votre adresse postale.
Pour rappel :
- Toute contribution, même symbolique, est la bienvenue.
- Les activités du Collectif sont le fait de bénévoles (y inclus la tenue du site web).
- L’adresse bancaire : Collectif stop5G.be – BE06 0689 3580 7022
- Le Collectif tient à disposition de tout donateur les extraits de compte (anonymisés pour ce qui est des dons) et les factures.
Cette manifestation, initialement prévue le 18 février mais annulée pour cause d’intempérie, aura lieu le jeudi 10 mars 2022 de 16 à 20 heures, place Saint-Jean (1000 Bruxelles). Au premier plan des prises de paroles et des échanges, il y aura le projet d’augmentation de la limite de protection des champs électromagnétiques de radiofréquence du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale.
Cette manifestation s’inscrit dans la suite d’une carte blanche publiée le 8 janvier dans L’Écho et intitulée « Il est possible de concilier 5G et économie durable à Bruxelles ». Le Collectif stop5G.be considérant ce titre parfaitement rédhibitoire, il n’a pas voulu la cosigner. En effet nous voyons mal en quoi le déploiement de la 5G s’inscrirait dans une quelconque durabilité. Le brouillard électromagnétique généré par le déploiement des générations de téléphonie mobile qui se succèdent de décennie en décennie détruit notre santé et la biodiversité. Parmi les autres conséquences de cette débauche technologique, il y a une accélération de la déplétion des combustibles fossiles et des autres ressources non renouvelables qui inévitablement entraîne une accélération du niveau de pollution et du changement climatique.
Par contre, le Collectif souscrit tout à fait à la critique de la mise en scène de la participation des citoyens à la prise de décision concernant le déploiement de la 5G à Bruxelles. Celle-ci n’a été qu’une façade qui ne devrait tromper personne : voir notre communiqué du 18 juin 2021 « Faire semblant d’écouter les citoyens est pire que les ignorer ».
Vous trouverez tous les détails de cette action sur le site www.territoiresans5g.be
Cette initiative citoyenne a pour objectif de « rester connectés mais protégés », en « demandant à l’UE d’adopter une réglementation qui protège notre santé, la nature, l’environnement et notre vie privée ».
La possibilité d’introduire une ICE (Initiative Citoyenne Européenne) avait été introduite dans le traité de Lisbonne de 2007 en étant présentée comme « une grande avancée de la démocratie » et comme devant être signée par 1 million de citoyens de l’UE pour aboutir. En réalité ce n’est rien d’autre que le droit d’adresser une pétition à la Commission européenne qui peut refuser d’enregistrer l’ICE avant même que les signatures soient recueillies, ce que, notamment, elle avait fait pour l’ICE contre le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), aussi appelé traité de libre-échange transatlantique (TAFTA). La Commission peut aussi classer sans suite le million de signatures exigé, ce qu’elle ne s’est pas privée de faire. Tant qu’à présent, sur une centaine d’ICE, une seule d’entre elles a abouti à un changement législatif ; il s’agit de l’ICE « Right to Water » (droit à l’eau) qui a obtenu l’exclusion de l’eau des directives de concessions de service dans le cadre des accords de partenariat public-privé.
Le million de signatures ne suffit pas : il y a une contrainte d’un minimum de signatures à atteindre dans sept États de l’UE au moins – ce minimum est le quorum par pays, quorum qui est défini en fonction du nombre des ressortissants d’un pays (par exemple 15 750 pour la Belgique).
Cette ICE à propos de la 5G a été acceptée par la Commission Européenne et la collecte des signatures a commencé le 1er mars 2022.
Le site est en ligne dès à présent : https://signstop5g.eu/fr
En guise de remarque finale, n’y a-t-il pas un paradoxe à vouloir « rester connecté mais protégé » ? C’est du moins une évidence pour quiconque s’est intéressé de près à la littérature scientifique pléthorique sur les effets biologiques et sanitaires des champs électromagnétiques artificiels de radiofréquence, dont les premiers constats remontent à plus de 50 ans. Néanmoins, le Collectif a décidé de relayer cette initiative pour différentes raisons, ne fût-ce que pour la prise de conscience des dangers du déploiement de la 5G qu’elle pourrait susciter dans la population.
Bien cordialement,
Le comité de coordination du Collectif stop5G.be
– Les associations membres
du Collectif stop5G.be
– www.stop5G.be
__
Les archives de cette lettre : stop5g.be/fr/lettre
S'abonner ou se désabonner