Lettre du Collectif stop5G.be |
Bonjour,
Sommaire
- Recours contre les gouvernements régionaux en matière de protection contre les RRF
- Présentoirs (information du public sur la 5G)
- Appel à dons
- Rapport et auditions du groupe d’experts au parlement de Wallonie
- Notre demande d’audition de Paul Héroux au parlement de Wallonie
- Rejet de nos requêtes en annulation des cinq décisions de l’IBPT
Notre communiqué de presse du 22 avril :
Depuis 30 ans, avec l’explosion des applications utilisant les technologies sans fil, la pollution par les radiations électromagnétiques de radiofréquence (RRF) croit de manière exponentielle : par exemple, aujourd’hui, à la fréquence de 1 GHz, la densité de puissance du champ électromagnétique est de 1 milliard de milliards de fois celle du champ naturel comme on le connaissait encore dans la première moitié du vingtième siècle.
À la suite du développement et de la mise en œuvre des radars au cours et après la dernière guerre mondiale, des scientifiques se sont enquis des conséquences sanitaires de l’utilisation des RRF artificielles. Par exemple, ils ont montré les effets négatifs sur le système immunitaire des RRF de basse intensité (Institut d’hygiène public de Kiev, 1970 et années suivantes) et la capacité des RRF à ouvrir la barrière hématoencéphalique, une protection essentielle du cerveau contre l’intrusion d’éléments dangereux (Allan Frey, 1975, USA).
À partir des années 1990 et l’éclosion de la 2e génération de téléphonie mobile (2G), les études épidémiologiques montrant les atteintes à la santé par cette pollution ont suivi.
Au niveau des autorités sanitaires nationales et internationales, aucune leçon de ces premiers avertissements et études n’a été tirée, pas plus que des nombreux appels des experts indépendants qui se sont multipliés ces 20 dernières années. La pollution par les RRF a crû de façon exponentielle avec tout un éventail de conséquences sanitaires : cancers et tumeurs divers (cerveau, nerf acoustique, glandes salivaires, sein…), leucémie infantile, maladie d’Alzheimer et autres maladies neurodégénératives, autisme, réduction de la qualité du sperme, cataracte, ouverture de la barrière hématoencéphalique, réduction de la production de mélatonine, troubles du sommeil, dépression, suicide, et électrohypersensibilité dont la prévalence est d’au moins 5 % dans nos pays.
Face au déni et à l’incapacité de nos gouvernements de nous protéger de même que le monde du vivant, nous avons décidé de poursuivre les gouvernements régionaux belges en justice pour refus d’abaisser les limites de protection d’intensité des RRF selon ce que nous apprend la science indépendante. Nous déclarons ces autorités en défaut de respect des droits de l’homme, de la Constitution et de divers principes juridiques et lois ; nous exigeons une norme de protection cumulative de 0,6 V/m (1 mW/m2)* proche de ce qui est proposé par le Conseil de l’Europe dans sa résolution 1815 de 2011 et des limites recommandées par les experts indépendants.
Aujourd’hui l’ASBL Save Belgium, membre du Collectif stop5G.be, dépose un recours contre les Gouvernements bruxellois et flamand. Le Collectif stop5G.be prépare un recours similaire contre le gouvernement wallon.
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* Soit environ 100 fois moins que la norme bruxelloise actuelle (6 V/m – 95 mW/m2). À noter qu’en 2013 la norme à Bruxelles était encore de 3 V/m. Elle avait été mise en place en 2007 selon la recommandation du Conseil supérieur de la Santé dans l’idée de la réduire par la suite, le temps que les opérateurs s’adaptent…
L’information du public est un élément essentiel de notre action. Comme elle est particulièrement ardue à mettre en place au vu des restrictions pesant sur nos libertés, nous mettons à disposition des présentoirs en plexiglas avec dépliants (argumentaires) et autocollants, à déposer dans tout lieu public (magasins, salles d’attente, etc.) – voir la photo ci-contre.
Si vous avez la possibilité d’en placer près de chez vous, écrivez à autocollant@stop5G.be pour obtenir l’adresse exacte où aller les chercher ou un rendez-vous.
Actuellement, il y a des dépôts de ces présentoirs à Liège (Angleur), Bruxelles (Watermael-Boitsfort) et Bois de Villers (près de Namur). Écrivez-nous de même si vous avez la possibilité de mettre en place un point de dépôt.
Le Collectif stop5G.be a besoin de votre soutien financier pour couvrir les frais engagés et à venir des recours contre les gouvernements régionaux ainsi que pour les actions d’information (à titre d’exemple, un présentoir avec son lot de dépliants et d’autocollants revient à une douzaine d’euros et une affiche A3 couleur à un euro). À ce jour nous avons déjà imprimé 35 000 autocollants et, entre autres documents, 15 000 dépliants (argumentaires). Le Collectif tient à disposition de tout donateur un bilan comptable et les factures.
Toute contribution, même symbolique, sera la bienvenue. Pour rappel, les activités du Collectif sont le fait de bénévoles et le Collectif est ouvert à toute nouvelle participation à son organisation.
L’adresse bancaire : Collectif stop5G.be – BE06 0689 3580 7022
Pour rappel, en juillet 2020, le gouvernement wallon en la personne du ministre Willy Borsus a mandaté un groupe d’experts pour évaluer le déploiement de la 5G selon plusieurs critères : environnemental, santé publique, économique, sécurité des données et respect de la vie privée (voir le communiqué du ministre). Le groupe était composé de 13 personnes, toutes scientifiques ou académiques sauf Olivier de Wasseige, administrateur délégué de l’Union wallonne des entreprises (UWE).
Le rapport produit et les auditions de certains de ces experts par la commission de l’environnement montrent de fortes divergences et l’absence de consensus des experts. Comme dit dans une lettre précédente, ceci n’est guère étonnant étant donné la présence dans ce groupe de personnes qui ne présentent pas l’indépendance souhaitable. C’est le cas de deux des trois membres du sous-groupe santé, Anne Perrin et Isabelle Lagroye, qui toutes deux défendent les thèses de l’ICNIRP, l’organisme privé de droit allemand inféodé aux industriels et opérateurs des télécoms, celui-là même qui établit les recommandations de sécurité par rapport à l’exposition aux champs électromagnétiques (Isabelle Lagroye est membre de l’ICNIRP – Commission internationale pour la protection des radiations non ionisantes). C’est encore le cas d’Olivier de Wasseige dont la présence dans ce groupe détonne : il est non seulement le « patron » de l’UWE, mais aussi administrateur de la FEB, de l’Agence du Numérique (« We love Digital, We know Digital, We make Digital »).
- Lire le rapport (PDF, 124 pages).
- Les séances et auditions de la commission Environnement du parlement wallon :
- Séance du 30 mars 2021 :
- Écouter ou voir (sur le site du parlement wallon).
- Lire le compte-rendu intégral (PDF, 89 pages).
- Séance du 1er avril 2021 :
- Écouter ou voir (sur le site du parlement wallon).
- Lire le compte-rendu intégral (PDF, 62 pages).
Pour rappel, à la suite de notre pétition, l’audition de Paul Héroux au Parlement wallon a été jugée recevable par le président du parlement. Selon les informations reçues, la demande d’audition sera traitée par la commission de l’environnement au début du mois de mai.
Pour plus d’information à ce sujet, voir notre lettre précédente ou le site, dans la rubrique pétition.
Le 14 avril, nos requêtes en annulation des cinq décisions de l’IBPT attribuant des bandes de fréquences pour le déploiement de la 5G à cinq opérateurs de télécommunication ont été jugées non recevables par la Cour des Marchés de Bruxelles (à propos de ces recours, voir nos communiqués).
Dans ces conditions, nous nous demandons ce qui est encore recevable… Dans un prochain communiqué, nous nous étendrons sur ce jugement et le suivi à lui donner.
Bien cordialement,
Le comité de coordination du Collectif stop5G.be
Les associations membres du Collectif stop5G.be
www.stop5G.be
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Les archives de cette lettre : stop5g.be/fr/lettre
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